mercredi 4 janvier 2017

Equateur J 9 # 1. Les eaux de Baños

Nous avons cru entendre la pluie toute la nuit, en fait une cascade coule abondamment derrière l’hôtel.
Nous déjeunons et partons pas très loin découvrir les « Bains de la vierge ».
A flanc de montagne, ils sont encadrés de deux cascades et sont les plus réputés de la ville.
Une dame cordiale (« la cordiale des Andes ») en botte, doudoune et sourire nous donne le mode d’emploi de l’établissement. Il nous faut louer des charlottes de bain et prendre une douche. Ensuite nous choisissons l’une des trois piscines : une froide, une chaude et une très chaude. La dame nous conseille de passer de l’une à l’autre et retourne vers la tente blanche ornée d’une croix rouge à côté de la piscine très chaude. Nous oublions la température extérieure et nous ne voyons pas le temps passer.
C’est vraiment un moment rigolo, les lunettes s’embuent, les jambes picotent d’un passage du chaud au froid, ou l’inverse, nous partageons avec les locaux des regards amicaux et rieurs.
A la sortie, délassés et avec l’impression d’un décrassage en profondeur, nous errons un peu dans Baños, 
nous regardons les marchands exsuder le jus de la cane à sucre en le pressant à plusieurs reprises 
ou des pâtissiers en train d’étirer une pâte de sucre, la  Melcocha
puis visitons l’église et le cloître attenant en sacrifiant au rite du cierge. 
Nous achetons le repas de midi au mercato couvert : empanadas au fromage à 5 $, chorizo et patates en galettes pour 4$, une bonbonne d’eau de 6 l pour 1,30$ très économique et une dizaine de petits pains.
Nous remontons vers l’hôtel, occasion de photographier les murs peints de dessins colorés, un panneau indiquant la distance qui nous sépare des grandes villes du monde (Paris à 9000 km et plus)
Nous quittons l’hôtel vers 11h 45, sous une météo grisouille et une température agréable.
En direction de l’Amazonie,  nous perdons de l’altitude.  
Au passage, nous sommes impressionnés par un barrage hydraulique alimentant plusieurs provinces, qui bouillonne en se délestant de son trop plein.
Nous faisons halte au « Pailon del Diavolo » (cascade du diable), une des 60 cascades de la région.
Nous y accédons par un chemin pentu bien dessiné à travers une végétation généreuse. L’approche est époustouflante, confrontés ainsi à la puissance des éléments.
Pour s’approcher au plus près de la cascade plus que brumisante, des touristes n’hésitent pas à se mettre torse nu, voire en slip et bottes, complètement mouillés par les rebonds tumultueux de l’eau.
Nous revenons sur nos pas, montons sur le pont en bois suspendu à des câbles et délicieusement tremblotant, qui offre une vue plaisante sur la cascade.
Au retour nous pique-niquons sur un banc et apprécions nos courses, en concluant avec un café au bar du restaurant d’à côté.
Le chauffeur ne traîne pas pour accomplir les 3h 30 de route restantes.

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