lundi 5 septembre 2016

L’économie du couple. Joachim Lafosse.

La tension monte dans un couple en fin de course avec deux jumelles au milieu. Ce film juste d’un jeune réalisateur laisse le spectateur former son opinion, voire choisir son camp avec une fraîcheur bienvenue à propos d’un sujet souvent traité.
La forme elliptique quant aux conditions antérieures à cet épisode nous permet de ne pas nous attarder  sur le souvenir des blessures occasionnées par quelques petitesses mais ouvre aux contradictions. Les acteurs sont excellents. La sentence de Marthe Keller, la belle mère, m’a semblé frappée au coin du bon sens, qui est ce qui manque le plus à tous les protagonistes dans ces circonstances :
«  Aujourd’hui, on ne répare plus ; on jette, les chaussettes… » 
Au-delà du symptôme des différends financiers, c’est de la condition des hommes et des femmes dont il s’agit dans toute leur déraison tellement humaine. Les petites peuvent recueillir quelques bénéfices secondaires dans les relâchements des adultes trop préoccupés par leurs querelles. Mais, depuis les hauteurs où règnent ces enfants, elles peuvent hériter de quelques traumatismes bien cognés. En particulier quand on leur demande de choisir à la place des grands quand ceux-ci ne tiennent pas leur place.

1 commentaire:

  1. Oui, j'ai vu des extraits de ce film dans une séance parisienne.
    Peut-être on ira, peut-être pas.
    L'ennui avec tant de... jettaison, c'est qu'on peut être autant celui ou celle qui est jeté que celui ou celle qui jette.
    Cela est à la hauteur de notre inconséquence actuelle, Guy.
    Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous ne sortons pas agrandis de cette inconséquence...

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