samedi 28 mai 2016

La vie aux aguets. William Boyd.

Etre parano peut aider dans une carrière d’espion, mais en dehors des heures de travail s’impose une vision de la vie contraignante bien que génératrice de littérature quand l’imagination peut surprendre à chaque pas.
Roman d’espionnage basé sur des faits réels avec son lot de manipulations et de trahisons.
On avait bien dit pourtant de ne faire confiance à personne !
Il n’est rien moins question que de l’action qui amena les Etats Unis à entrer dans la guerre, redécouverte par la fille d’une des protagonistes de cette histoire incroyable.
« Tout en buvant, j’ai songé  à quel point la vie pouvait être étonnante : qu’elle puisse faire en sorte que je me retrouve dans ce cottage de l’Oxfordshire, par une chaude soirée d’été avec mon fils taquinant un hérisson et ma mère me servant un whisky- cette femme, ma mère, que je n’avais à l’évidence jamais connue… »
Les chapitres alternent les récits de la vie pendant les années 40 et celle des années 70 où se mêlent gestes décisifs et banalités du jour le jour.
 « Assise au dernier rang du cinéma pratiquement désert, elle attendit Morris deux heures durant, en regardant une succession de dessins animés de Mickey Mouse, Donald Duck et Tom et Jerry, entrecoupés de films d’actualité contenant de temps en temps des nouvelles de la guerre en Europe. »
Le procédé consistant à découvrir les multiples identités de la grand-mère par la fille convient bien à un néophyte en roman du genre rocambolesque avec intrigues qui vous mènent en bateau : le dévoilement parsemé d’humour subtil est habile, il peut se permettre la complexité car le fil du livre de 398 pages est clair.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire