mercredi 9 mars 2016

Mad Max: Fury Road. George Miller.

« L’espoir est un leurre » : la citation est lapidaire, dans un film tout en images, aux paroles rares, bien résumé par son titre.
« My name is Max » avoue le héros masculin, vraiment à la toute fin, alors que généralement James, lui, annonce « Bond » d’emblée au pays des 007.
Les références au western sont évidentes avec des évocations de « Métropolis », là où bien des critiques voient des codes de jeux vidéo. Mais la série des Mad Max est en elle-même, mythique.
La dernière livraison remontait à trente ans ; l’univers cohérent et fort de celui de 2015 nous parle encore plus d’aujourd’hui.
Crise écologique et fanatisme décérébré, pourtant l’avenir appartient aux femmes.
Les scènes sont  explosives, grandioses, trépidantes, pendant deux heures de poursuite avec des véhicules extravagants conduits par des inhumains aux masques inventifs.
La présence de quelques tissus vaporeux enrubannant de belles créatures féminines constitue un contrepoint bienvenu parmi tant de rage, mais leur blancheur sera provisoire sous un cagnard d’enfer où l’eau est tellement rare.
On ne dira jamais assez l’importance du coupe- boulons. C’est que l’humour excuse bien des invraisemblances dans la résistance à tous les feux de l’adversité.
Le désert, sillonné par des hordes aux « antennes » élégantes s’inclinant d’une façon inquiétante, est ponctué de panaches de fumées dont les particules ne sont pas particulièrement fines.
Vite, une douche à la sortie pour se débarrasser de tant de cambouis et de poussière, mais si la tension « tient la route », trop de pression pétaradante contrarie une émotion plus subtile et durable. Me reviendront plus facilement  les vers de Heredia : « Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal… » pour habiller des souvenirs d’épopée qu’une Furiosa interprétée par Charlize Theron au seyant maquillage. Question de génération.

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