mercredi 30 mars 2016

Cinéma et fantastique. Andrevon.

L'écrivain grenoblois multi cartes, auteur d’une encyclopédie du cinéma fantastique et de science-fiction nous a présenté aux amis du musée, quelques extraits de films qui ont marqué le genre dans une chronologie bousculée, comme il se devait.
La frontière entre le fantastique, irrationnel, et la science fiction, une «conjecture romanesque rationnelle » peut être mouvante, comme le temps et l’espace qui sont en jeu dans ces contes de faits, quand les fées ne sont pas innocentes.
La colonisation (américaine) peut s’étendre jusqu’aux empires galactiques.
Jules Verne avait ouvert la voie à l’anticipation et Méliès envoyé le public des boulevards dans la lune dès 1902.  
Si Asimov l’inventeur du terme « robotique » a seulement été brièvement cité, ses textes de 1964 concernant l’année 2014 sont étonnants de lucidité http://www.lexpress.fr/culture/livre/1964-2014-les-incroyables-predictions-d-isaac-asimov_1277191.html .
Les soucis politiques et écologiques nous précèdent dans le futur.
« Planète interdite » de Fred Wilcox dans lequel un monstre est créé par une machine qui s’alimente à l'inconscient d’un savant, remet en cause notre destinée d’humain-trop humain.
Datant également des années 50, « Les survivants de l’infini » de Jack Arnold,  un space opéra, transcrit avec des effets spéciaux déjà spectaculaires et en couleurs, un univers né dans les pulps (magazines imprimés sur du mauvais papier) genre Amazing Stories.
Les vaisseaux de « 2001, l'Odyssée de l'espace » de  Stanley Kubrick, sont encore clean,  alors que Le Nostromo, nommé ainsi en hommage à Conrad, prend de la rouille. Celui-ci ramène Alien, monstre invulnérable, sur terre, malgré sa dangerosité.
Dans « Contact » réalisé par Robert Zemeckis,  un travelling magnifique nous fait traverser les galaxies.
L’espace vient aussi à nous dans « La Guerre des mondes » de HG Wells de 1898, métaphore de l’empire britannique dominant le monde : ce sont les martiens  qui attaquent Londres. 
Orson Welles est entré dans l’histoire en reprenant le sujet à la radio en 1938 et 
Tim Burton nous a régalé avec une parodie en proposant  « Mars Attacks » il y a près de 20 ans déjà.
La formule « Klaatu barada nikto » prononcée à destination du robot Gort dans le film « Le jour où la terre s’arrêta » de Robert Wise est encore un sujet d’interprétations, sa reprise par de nombreux dialoguistes ravit les amateurs.
Il conviendrait peut être de se rendre maître du temps pour faire face aux menaces qui  pullulent dans ces films qui visent à impressionner.
Au pays des tremblements de terre et des tsunamis, « Godzilla »  monstre marin nourri à l’atome a rassemblé quelques traits effrayants, il détruit Tokyo. La version japonaise sera différente de l’américaine.
Dans la série des chef d’œuvre : « Métropolis » de Fritz Lang , écrit en 1927 avec sa femme qui finira chez les nazis,  présente un monde de 2026, dystopique (contraire de utopique) coupé en deux : travailleurs sous terre et oisifs dirigeants en haut. 
Le fameux « Soleil vert » de Richard Fleischer dans les années 70  est bien sombre et s’alarme de la surpopulation.
« Interstellar » de Christopher Nolan, le plus récent des films cités, va chercher une faille dans l’espace-temps  et part « à la conquête des distances astronomiques dans un voyage  interstellaire ».
La production française bien qu’inspiré par Ray Bradbury pour Truffaut dans « Farenheit 451 »
n’a guère investi ces thèmes bien qu’une « Croisière sidérale »  de Zwobada avec Bourvil en 1942, fasse quelques allusions à l’occupation : « Françoise, jeune mariée, part dans la stratosphère sans son mari, mais avec Lucien, joyeux père d'un beau bébé. Une erreur de manipulation les projette dans l'espace. Au retour, le mari de Françoise aura les cheveux gris et le bébé sera en passe de se marier. »
Godard dans « Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution » a tourné dans la toute jeune maison de la radio avec Eddie Constantine et Anna Carina qui retrouve les mots proscrits : « je vous aime »
Le metteur en scène et l’actrice se séparaient à ce moment là.

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