mercredi 24 février 2016

Babel. Jean Louis Murat.

Je trouvais l’Auvergnat quelque peu déplaisant et n’étais jamais entré dans son univers.
Avec 20 chansons de ce 29° album, nous en avons pour nos sous.
Sa voix nasillarde m’a même convenu.
«Le jour se lève sur Chamablanc :
Ce matin Bozat est encore blanc
Les enfants dorment
C’est l’été dans le pays où je suis né »
Je suis chez moi dans ces espaces : Le Mont-Dore, Le Crest, le Col de Diane, le Chambon, les Vergnes, les Ferrandaises… pas loin de mes terres.
«  Le facteur n’est pas encore passé
 Je veux voir les avis de décès
C’est à 9 heures pour le Fernand
Il faudra tous y aller nom de nom.»
 Et je m’inscris dans ce temps où les campagnes disparaissent dans les brouillards.
« C’T’y pas Henriette
Là-bas au loin
Qui nous fait
Signe de la main »
Les musiques variées s’accordent aux paroles douces ou âpres, nostalgiques ou vigoureuses et même parfois ludiques dans un « camping à la ferme » joyeux :
« Le paysan vient en tracteur
nous chercher je te jure
C’est vraiment la folie
Des gens charmants qui vous
accueillent dans leur famille
Devine pour quoi, pour qui
Cool, super cool (voix d’enfants) »
 Pourtant la mort rôde même s’ « il ne faut pas faire de mal aux petits quand il neige au Sancy »
 «  Que vas-tu faire
 À minuit
 Seul dans la forêt ?»
La consolation, habite ces lieux de pierre et de jonquilles, comme l’amitié, les amours et même les rêves de voyages :
« Et chaque nuit
Manger la proie
Et l’ombre »

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