vendredi 30 octobre 2015

Madame H. Régis Debray.

Depuis quelques mois Régis Debray me manquait http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/03/un-candide-sa-fenetre-regis-debray.html  pourtant cette fois je ne sors pas enthousiaste de ses 150 pages aux accents parfois crépusculaires, narquoises, drôles et brillantes.
Si Joffrin en mal de créneau porteur, ne l’avait casé côté réac et réactivé chez moi le devoir d’admiration inconditionnelle envers « 
Fukuyama la théorisa, mais d’un chant qui mouillait les yeux quand il convoquait les héros aux grandes heures du passé.
Gagné par l’air du temps allégé en sucre, il abuse de l’auto dérision. Sa rencontre imaginaire avec le général De Gaulle finit d’une façon burlesque : il arrive à l’entretien tellement bourré qu’il se fait virer. Son éloge des fumeurs de pipe est plaisante mais pas vraiment indispensable quand s’hystérisent les débats autour du souverainisme, des frontières.
Mais il a déjà tant clamé dans le désert des studios et le vide des éditos, son amour des majuscules à Peuple et Ecole.
«  Que pèse un édito à côté d’un otage décapité ou d’un cormoran mazouté ?
Une thèse de cinq cents pages à côté de la petite phrase, aussitôt reprise ?
On ne sait plus lire si l’on ne sait plus voir, et l’on ne parle plus que de ce qui s’exhibe.
L’image ou le néant. »
.........
Le dessin de la semaine du « Canard » :

1 commentaire:

  1. Tu sais quoi, Guy ?
    J'ai passé plus de seize ans sur le divan de plusieurs psychanalystes, en ressassant mon dépit de ne pas parvenir à prendre la vie comme mon.. idole, La Marschallin dans "Le Chevalier à la Rose" qui dit, "Leicht will ich's machen..." Une apologie pour la nécessiter de ne pas empoigner ce qui fuit dans l'existence, et qui fuira, qu'on s'agrippe ou pas.
    La Marschallin était exemplaire pour moi d'une attitude qui faisait Paris-Brest contre mon... pudding.
    Jusqu'à ce que dernièrement je réalise qu'au fait, au moment où la Marschallin fait cette exhortation à son jeune amant, elle est tout sauf léger, et l'opéra, de toute façon, même si on PEUT le voir du côté de la grosse meringue, est tout sauf léger.
    La Marschallin est au prise avec la mélancolie qui accompagne forcément sa réalisation du temps qui a passé, et continuera de passer, la séparant invariablement de ce qu'elle a été, et du monde dans lequel elle a été aussi.
    Il faut être un grand génie pour traiter CE SUJET avec légèreté, et après tout.. peut-être la légèreté ne convient pas à ce sujet. Qui sait ?
    Tu te souviens de.. la bienséance ?
    C'est loin, hein ? Pour moi, en tout cas...

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