vendredi 26 juin 2015

Nous sommes Charlie.

Le livre de poche a invité soixante écrivains à écrire :
d’Attali, convenu, à Voltaire, incontournable.
Quelques citations :
 «  Il n’y a qu’un seul Dieu, et il n’existe pas » Laurent Binet.
 « Dès qu’on bouge un coude, ça fait le jeu du front national, mais il n'y a jamais rien qui fait le jeu de la gauche ! » Catherine Dufour.
Sous le titre «  Je suis Charlie, mais un peu tard », Philippe Claudel fait remonter le « Munich de la pensée » à 2006 lors de la publication des caricatures de Mahomet.
Dominique Fernandez, était à Florence, et décrit bien la force du symbole d’un ruban noir au bras du David de Michel Ange.
Nicolas d’Estienne d’Orves revient aussi à l’histoire, à la culture :
« nous voici aux temps médiévaux du Nom de la rose, lorsqu’un vieux moine fanatique tue ses camarades de cloître qui osent dire que le christ était gai. Comme si le rire était le premier pas vers un abîme inimaginable aux yeux des imprécateurs : celui de la lucidité. »
Marc Lambron rappelant les morts de toute origine :
« avec des balles meurtrières, les assassins ont fait surgir l’autoportrait d’un pays »
Caroline Fourest dans la foule du 11 janvier:
« Abbas et Netanyahu dans la même marche, quand même ça avait de la gueule.
Un peu côté Plantu, mais quand même, ça avait de la gueule »
Philippe Grimbert :
« Et quand ils surent que le seul Dieu auquel ils se soumettaient ne s’appelait pas Allah mais Tthanatos, qu’il siégeait non pas sur un trône de nuages mais au plus profond d’eux-mêmes et qu’aucune des cents vierges promises par son frère Eros ne les attendait au paradis, ils ne pouvaient plus savoir. »
Vincent Brocvielle et François Reynaert, qui aiment les nuances, reprennent le mot « islamophobie » de leur livre « Kit du XXI° siècle » :
« il faut savoir que le mot est contesté car il est ambigu. Etre raciste, c’est reprocher à autrui d’être ce qu’il est : personne n’a demandé d’être blanc, noir ou jaune, c’est un fait de nature. Etre islamophobe, au sens strict, c’est en vouloir non pas à un individu mais à une croyance. Ce n’est pas du même ordre. Dans une démocratie, on a parfaitement le droit de critiquer une religion, quelle qu’elle soit, cela ressort de la liberté de pensée… » 

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