mardi 16 juin 2015

Etat de veille. Davide Reviati.

350 pages de dessins dynamiques pour la chronique d’une cité ouvrière construite au bord d’une usine pétrochimique italienne où les parties de football scandent le quotidien d’enfants qui vont vieillir. Sévéso et Cabrini.
Ils savent :
« Pisse de chat : Acétylène.
Punaise écrasée : Ammoniaque.
Gomme et sucre brûlés : Phénol. »
La réalité économique d’où sourdent les émanations les plus délétères constitue un arrière plan  spécifique face à l’insouciance de l’enfance fondatrice de souvenirs pour adultes environnés de morts. Monde clôs et vie dehors.
« Je me suis mis là et j'ai écrit, j'ai dessiné. J'ai parlé. Mais là non. Je ne peux pas. Je voudrais, crois-moi. Je voudrais tant te parler de tout cela. Je voudrais te dire la vérité. Mais la vérité ne tient pas aux faits, Ettore. Ni même aux histoires. La vérité, c'est autre chose et je ne sais pas l'interpréter. »
Au-delà de ce territoire, de cette époque, une recherche vibrante où les rêves sont confrontés à la vérité la plus nauséabonde. Le titre est trompeur l’état est plutôt rêveur bien que là bas les ouvriers doivent veiller

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