dimanche 14 juin 2015

D’après une histoire vraie. Christian Rizzo.

Les hommes arrivent les uns après les autres sur la scène et se mettent à danser au sol, s’accordant parfaitement dès leur entrée. Ils sont huit.  Après un moment de silence attentif, les deux batteurs se mettent à jouer doucement, puis la scène s’anime.
Combinaisons à deux, trois, quatre, cinq ou six ou sept ou huit.
Je n’y avais pas pensé pendant le spectacle : les gestes évoquent les danses folkloriques de Turquie, de Grèce, mais de les voir chacun avec leur personnalité et leurs accords parfaits en jean et manches courtes, j’avais oublié l’idée de départ. L’histoire vraie : c’est une danse très brève, intense aperçue en Turquie qui avait impressionné le chorégraphe, il a fait un malheur à Avignon : du bonheur. Une heure dix.
Lier, transporter, battre, prendre par les épaules, par la main, rejeter la tête en arrière, frapper, enchainer, tomber, virevolter, rejoindre, se redresser, reprendre, se souvenir, marteler, se surpasser, ensemble, seul, tricoter, jouer.
J’ai pensé à des danses enfantines, des rondes, « enfilons les aiguilles, les aiguilles ».
Les batteurs sont des dingues, ding ding , doum doum.
Simple et sophistiqué avec l’évidence de pulsations primales et la jubilation des découvertes.
Il fallait bien que ça s’arrête, trop intense !
Clac, noir.


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