lundi 8 juin 2015

Borat. Larry Charles.

Film de 2006 dont la charge satirique parait encore plus incorrecte aujourd’hui.
Heureux les amateurs du second degré car les lourdes charges contre l’antisémitisme, l’homophobie ont pu être ressenties comme homophobes ou antisémites.
Quant à la vision du Kazakhstan ou des Etats-Unis elle ne déçoit pas : provocatrice, déjantée, ambigüe, grotesque, surprenante, hilarante. Il s’agit bien comme l’indique le sous titre de : « leçons culturelles sur l'Amérique pour profit glorieuse nation Kazakhstan »
Sacha Baron Cohen  trimbale sa silhouette dégingandée de New York à Malibu à la recherche de Pamela Anderson et rencontre l’Amérique la plus caricaturale dont il veut s’inspirer pour son pays d’origine, lors d’un rodéo, visitant une télévision locale, dans un temple évangéliste… rencontrant des racailles, des gens "très bien", qu’il va piéger à la façon d’un vidéo gag sulfureux qui révèle des réactions ou des indifférences hénormes. Une séance de lutte à poil avec son alter égo obèse, soulignée par un cache sexe démesuré nous surprend, bien que l’obsession sexuelle soit omniprésente. Et même si ses  propositions d’embrassades dans les rues de New York sont quelque peu répétitives, tant de burlesque hors norme, de bêtise nous  permet de supporter la vraie imbécilité, la meurtrière idiotie, la familière sottise et le manque d’humour  dans le compte rendu des jours ordinaires qui ne connaissent pas le cinéma.

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