dimanche 18 janvier 2015

Le comte de Bouderbala. Sami Ameziane.

Sa coiffe de fou du roi sur les affiches, par son côté conventionnel, ne collait pas pour moi avec sa verve très stand up. Le titre de noblesse en titre du spectacle gagne en signification quand on apprend que « bouderbala », signifie « haillons » en arabe.
La tradition opère la jonction avec la modernité chez  le « seul Rebeu né avec une tête de Portugais et un corps de Turc ».
Basketteur se moquant de Parker bien moins que des footeux, slameur intraitable avec les rappeurs, né à Saint Denis et jouant sur les scènes américaines, ses comparaisons entre les US et la France sont savoureuses :
«là-bas, quand tu te casses la main droite, la meilleure solution, c'est de devenir gaucher. »
Efficace, bien que pas toujours très original, avec son  rythme agile et son sens du public, il  a emporté l’adhésion de la salle comble de la Vence Scène à Saint Egrève.
Son auto dérision joviale permet que ses vannes sur les roms, les arabes, les chinois passent … parfois sur un fil. Certains  ne trouveront pas convenables ses caricatures d’handicapés, aux accents de Timsit, mais ses audaces sont salutaires.
Dans la période, ce spectacle a pris encore plus de prix, alors que certaines de ses références sont devenues soudain plus datées (Amanda Lear,  Navarro, les vedettes du Raï, Ribéry, Zidane …), d’une époque d’avant l’attentat contre Charlie. 

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