samedi 25 octobre 2014

Tours et détours de la vilaine fille. Mario Vargas Llosa.

Romanesque. Si au début j’ai trouvé les pérégrinations de la belle femme trop systématiquement situées « in the place to be »  de la seconde moitié du siècle précédent :  Lima, Cuba, London (« Swinging »), Paris ( quartier Saint Germain), Tokyo( avec Yakusa), Madrid (« Movida »), je me suis pris au jeu de l’éternel retour de la passion et goûté la conclusion terrible, celle où s’épuisent les passions.
« Si soudain nous sentons que nous mourons et nous demandons quelle trace nous laisserons de notre passage dans ce chenil ? La réponse honnête serait : aucune, nous n’avons rien fait si ce n’est parler pour d’autres. Que signifie, sinon, avoir traduit des milliers de mots dont nous ne nous rappelons aucun, car aucun ne méritait qu’on s’en souvienne ? »
Du léger, et du grave, il faut bien plus de 400 pages pour que le sage traducteur un si « bon garçon » amoureux de Paris et d’une fuyante « vilaine fille » comme on les aime dans les romans, assèche ses rêves :
« Il m'avait suffit de la voir pour reconnaître que, tout en sachant pertinemment que toute relation avec la vilaine fille était vouée à l'échec, la seule chose que je désirais vraiment dans la vie, avec cette passion que d'autres mettent à courir après la fortune, la gloire, le succès ou le pouvoir, c'était de l'avoir elle, avec tous ses mensonges, ses caprices, son égoïsme et ses disparitions. »
………  Ci-dessus, il s’agit d’une photo d’une photo de Lucien Clergue et dessous on ne le présente plus, et merci Joelle pour ce dessin:

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