dimanche 5 octobre 2014

Les Boréades. Rameau.

Cette tragédie lyrique, œuvre posthume, attendit deux siècles pour être représentée.
Au départ opéra-ballet, cette fois sans ballet, pourtant la grâce et l’élégance sont bien là dans la musique dirigée par un Minkowski emballant qui mouille la chemise.
Sous le titre « Rameau le révolutionnaire » nous avons bien perçu que la liberté est appelée, les Dieux défiés, les ruisseaux s’apprêtent à déborder. 
Et si le profane ne sait reconnaître les innovations apportées par celui qui contesta la suprématie italienne dans les œuvres lyriques, nous pouvons percevoir la complexité des compositions et notre plaisir est bien présent quand tant de gravité est tellement théâtrale mêlée à une légèreté si nécessaire.
Borée (comme les aurores boréales), dieu des Vents du Nord, ne pourra caser ses fils auprès de la reine qui choisit l’amour d’un mortel… enfin pas si mortel que ça quand même.
« Un empire ou des fers, ton sort est à ton choix. »
A lire le livret, les personnages vivent des tourments compliqués, mais nous sommes au pays des Dieux et les amours quoique changeants sont absolus, ici règnent hymen, Zéphirs et transports peu communs.
 « Je vais fléchir un dieu sévère, il faut que ce jour éclaire mon triomphe ou mon trépas. »
En 1764 « Ainsi, le jour-même de sa mort, se voyant administrer l'extrême-onction, il n'aurait rien trouvé de plus grave à dire au prêtre que de le prier de ne point chanter si faux... »
Wikipédia à la page Rameau.

1 commentaire:

  1. Alors, comme ça, Rameau a vécu sa passion... absolue ? jusqu'à son dernier soupir.
    Bravo, Rameau... je te comprends.

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