mercredi 18 juin 2014

Turin en trois jours. # J 1.

A trois heures de Grenoble par le tunnel du Fréjus, nous nous rendons dans la capitale du Piémont dont la taille est comparable à Lyon avec ses 1 700 000 habitants. Nous n’aurons pas le temps de vérifier si le slogan « toujours en mouvement, always on the move »» qui est attribué à la quatrième ville d’Italie, n’est valable que dans les guides touristiques.
Depuis l’hôtel à 80 € la chambre, bien situé place Carducci, nous allons prendre notre carte « gold Torino+Piemonte card » à 30 € qui nous ouvrira la porte de tous les musées et nous permettra de nous déplacer en bus ou par le métro inauguré pour les jeux olympiques d’hiver de 2006.
Nous n’irons pas voir le Saint suaire, ni le musée Egizio qui accueille la plus grande collection d’art égyptien après celle du Caire.
Nous nous rendons à notre premier musée d’art contemporain : au GAM. Signalé par un arbre en bronze de Penone, le lieu est depuis 1863 dédié à l’art moderne. Aujourd’hui jusque dans ses expositions temporaires, il juxtapose avec cohérence des œuvres anciennes et des contemporaines, les unes réveillant les autres, les autres validant les unes, toutes se valorisant. «L’Arte povera » est bien représenté avec  Pistoletto, Michelangelo de son prénom, mais on y voit aussi Dix, Picasso, Léger, Modigliani, De Chirico … Il y avait même un Caravage.
Nous déambulons dans le centre ville sous les arcades qui abritent ainsi élégamment les passants sur 24 km, et nous entrons dans l’église San Lorenzo, qui servait à la maison royale sur la Piazza Castello à côté du Palazzo Reale. Si l’extérieur n’a rien de rare, la construction baroque de forme octogonale, sans nef, sous sa coupole lumineuse, est remarquable.
Une exposition itinérante venant de la Tate galerie, consacrée à l’école préraphaélite  s’est arrêtée au Palais Chiablese. Retour aux sources avec Dante Gabriel Rossetti qui possédait la double nationalité italienne et anglaise, membre éminent d’un mouvement qui connut son apogée à l’époque victorienne. Les préraphaélites reviennent sur des thèmes mythologiques ou moyenâgeux parés de couleurs vives, aux lumières vibrantes, aux femmes sensuelles. L’affiche avec Ophélie flottant à la surface de l’eau de John Everett Millais nous y avait conviés.
Après nous être régalés d’un jus de fruits, dit « frullati » de préférence à « smoophie », pourtant issu d’un mixer fatigué, nous allons au restaurant des « Tre galline » où nous goutons à la cuisine piémontaise. Les gressins délicieux ne nous ont pas coupé l’appétit. J’ai opté pour « La finanziera » plat de tripes diverses dont des crêtes de coq avec des champignons. Mes camarades de voyage en  sont restés aux pâtes fondamentales, cette fois des agnolotti au ragoût, après un pré antipasti, une citation de vitel' tonné qui allie viande de veau et thon sous une câpre de bonne taille, et un « bollito misto » où la viande et les légumes se trempent dans une sauce aux anchois. Comme nous renoncions au dessert, on nous servit quelques réduits délicieux.

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