jeudi 10 avril 2014

Les dessins nordiques du musée de Grenoble.

David Mandrella qui a sélectionné 120 dessins, présentés jusqu’au 9 juin 2014  place Lavalette sous le titre « La Pointe et l'ombre » a tenu une conférence aux amis du musée.
Après des feuilles italiennes et françaises proposées au public 
cette fois il s’agit de dessins hollandais, flamands, allemands  du XVIe au XVIIIe siècle provenant du legs de Léonce Mesnard.
Paysages, scènes de genre, études d’animaux : les cabinets graphiques élargissent leur public et exposent depuis les années 80, dessins préparatoires, observations de la nature ou œuvres composées, à la pierre noire, à la plume, avec parfois des rehauts de blanc ou des touches très discrètes à la sanguine.
Les dunes, les côtes, les paysages calmes et harmonieux étaient déjà recherchés par les collectionneurs des provinces unies déchirées pour des raisons politiques et religieuses.
Si les flamands savent bien incarner les sujets d’histoire, les paysages d’Italie peuvent les faire rêver avec leur atmosphère lumineuse au milieu de ruines prestigieuses.
Les vues maritimes ou celles des canaux sont apaisantes et les paysages alpestres inédits.
Parmi la diversité des sujets présentés : dans le domaine religieux, la représentation de la vierge est fréquente à l’époque,  par contre celle de son mariage avec Joachim bien plus rare.
Salomé vient demander la tête de Jean Baptiste à Hérode en habit du XVI°et Saint Guy est mis à bouillir dans de l’huile.
Une figure orientale de Rembrandt qui n’effectuait pas de croquis préparatoires mais s’inspirait de dessins, représente sans doute un acteur à la sortie d’un spectacle consacré à l’Ancien Testament.
La délectation visuelle au Nord prime sur la réflexion latine nous a-t-on dit.
Figureront dans une base de données, bientôt en ligne, quelques dessins fragiles qui ne sont pas mis en lumière cette fois : le frappement du rocher par Moïse, Suzanne et les vieillards…

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