dimanche 16 février 2014

Lisa Leblanc.

Du fort, du puissant : la ronde acadienne communique une énergie revigorante par ses musiques folk-rock pétaradantes, même si ses paroles sans détour parlent de solitude, de vie difficile.
Il vaut mieux lire les paroles avant écoute parce qu’à la première fois, on risque de perdre du sens même si son banjo endiablé nous remue.
Avec un lexique:
« Chum = ami, yeule = gueule, câlisse moi = lâche moi, quétaine = craignos,
Kraft dinner = macaronis au fromage, j’pète ma coche = je suis à bout,  … »  
C’est qu’elle chante en chiac(ou chiacque), un parler du Canada avec une voix à réveiller les assoupis.
Sa verdeur est sincère et sa santé tranche avec bien des productions récentes.
Les papillons qui lui « rongent le cœur » n’en ont que plus d’éclat.
Au pays des igloos, il arrive qu’il fasse trop chaud, et le motel  au bord  du hihway n’est pas très romantique, le tapis orange est « déteindu », le mur « en bois castor ».
Mais si elle n’est pas un cow boy, elle aime prétendre l’être : « elle a un bonne paire de bottes Boulet ». Elle se garde de chanter des toune pour fifilles mais  pour passer le temps, écrit une chanson d’amour, « le cœur tordu ».
Sa chanson « ma vie c’est d’ la marde » a été emblématique du printemps d’érable :
 « À matin mon lit simple fait sur de me rappeler que je dors dans un lit simple.
Avec les springs qui m'enfoncent dans le dos comme des connes.
J'ai pu l'goût qu'on me parle de conte de Disney.
Le prince charmant c't'un cave pis la princesse c't'une grosse salope.
Y'en aura pas de facile.
Peut-être que demain ca ira mieux mais aujourd'hui ma vie c'est de la marde.
Peut-être que demain ca ira mieux mais aujourd'hui ma vie c'est de la marde. »

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