mardi 25 février 2014

Le pire a de l’avenir. Georges Wolinski.

Cavanna vient de mourir et c’est toute une génération qui a chopé Parkinson.
Wolinski,  son pote de Charlie, le dessinateur de presse qui a maintenant 78 ans a commencé avec Siné dans « l’Enragé », il est passé à l’Huma, à Libé, à Paris-Match : 68 et ce qui en suivit.
Je le connais mieux que Proust ou Musil et sais peu de meilleurs moments que lire une BD en bouffant du chocolat.
Membre historique de la bande à Hara Kiri, il vient encore de publier un livre de 1000 pages après 80 albums dont on peut retenir quelques citations :
«On a fait Mai 68 pour ne pas devenir ce qu’on est devenus
« À quoi ça sert d'être connecté à la terre entière si on n'a rien à se dire ? »
« Heureusement que le monde va mal ; je n'aurais pas supporté d'aller mal dans un monde qui va bien ! »
Ses dessins sont la joie de vivre, la liberté : sous leurs robes légères ses femmes sont toujours en pleine forme. Quant à deux de ses personnages poursuivant leur dialogue de sourds, ils portent toutes les contradictions de la société, « ses personnages bavards s'embourbent dans des pensées pleines de bon sens ou de non-sens ».
Il promène un miroir à la surface duquel la politique peut être jubilatoire, et nos reniements s’excuser, quand les paradoxes brillent et que les logiques acharnées finissent en un sourire, en coin.

2 commentaires:

  1. Je ne devais pas être là au moment où tu as publié ce poste...
    Ça me donne très envie. On m'a offert un Plantu pour Noël... tu crois que je pourrais l'échanger contre le Wolinski ?? ;-)

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