lundi 17 février 2014

"A touch of Sin" Jia Zhangke

Il a fallu chercher pour trouver la traduction du titre dont je croyais que « Sin » signifiait « Chine »  dans la langue contractée qui convient à notre époque pressée, et je  persistai dans l’erreur après les deux heures et quart de projection offrant un petit séjour dans l’empire où le soleil doit être affiché sur des écrans géants tant le ciel est bouché par la pollution.
Il suffisait de lire : « Un zeste de péché ». Cette formulation est bien la seule trace d’humour dans cette accumulation de violences lors de quatre histoires inspirées par des faits réels.
Un mineur, un ouvrier qui va de ville en ville, flinguent à tout va, une réceptionniste dans un sauna joue du couteau, un jeune homme passant d’un travail à l’autre se jette du balcon, le sang gicle.
Les critiques ont été très favorables, alors que ce film montre la sauvagerie mais comme un des personnages obsédé par la dénonciation de la corruption, il ne parvient pas à préciser à qui adresser son réquisitoire.
La beauté des plans m’a semblé statique, comme le camion renversé de tomates trop graphique où la femme extatique, comme folle après son meurtre Kun Fu.
Dans cet univers où le brouillard n’est percé que par des éclats sanglants, un éclair de tendresse, le temps d’une furtive hésitation quand deux jeunes se retrouvent dans une voiture sous la pluie diluvienne. Un moment extrêmement furtif, sinon l’horizon n’est plus rouge : désormais dans une parodie, de jeunes gardes charmantes lèvent la jambe pour quelques riches clients .

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