vendredi 3 janvier 2014

Bon an mal an.


Il faut changer les calendriers, les aiguilles ont tourné.
Alors essayer de prendre la mesure du temps et pendant qu’on y est des espaces emboités:
le ciel au dessus de nos têtes est noir de charbon, les eaux sont poisoneuses.
Mondo : Les conférences environnementales à l’échelle de la planète ne font plus illusion.
Euro : Le bleu du drapeau européen comporte plus de taches que d’étoiles.
France : Mon président blague. J’avais voté pour lui à la primaire socialiste pensant qu’il susciterait moins de rejets qu’Aubry : je m’en enfonce le bonnet jusqu’aux yeux. Cahuzac.
Ceux qui ont toujours estimé que la gauche au pouvoir était illégitime par nature, arrêtés dans l’après guerre quand les chars soviétiques devaient stationner sur le mail de Voiron, ont repris du poil de la bête. Et le pouvoir est paralysé.
La mise à plat de l’impôt semble relever de la tactique et l’ajustement des rythmes scolaires qui rencontrait  pourtant le consensus passe mal ;  le « mariage pour tous » hystérisa des manifs par touffes.
Au-delà de ces péripéties surjouées, faut-il faire tout un plat des « quenelles » ?
Descendu de sa voiture de luxe, Anelka parle d’un « geste anti système », lui dont le système  en a fait un de ses rois. Il entretient la connivence avec toute une partie de la société dont la haine se cultive sous des excuses bidon, qui savent emprunter les codes clean pour continuer à pourrir le « vivre ensemble ». Bras d’honneur, doigt d’honneur et faux semblants.
Deux fractions du pays ne se voient plus.
L’école fut au moins un lieu de rencontre, mais lorsque les conditions d’apprentissage sont compromises, pompiers et vigiles sont requis. Avec des cours en ligne qui s’ouvrent dans les universités, on pourra économiser sur les profs.
Certains jeunes  pourront filer fissa, quand d’autres végèteront sur canapé, que dira PISA ?
Ariane Mnouchkine dans ses vœux sur Médiapart décrit ce climat de pessimisme qui me mine puis donne du souffle :
« Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur. »
Les chantiers sont boueux : quand les portails écotaxe crament, la solidarité est absente, et nos souliers collés : le chômage s’aggrave et qu’y faire ?
A Saint Egrève, sous l’affichage d’une fleur tenue dans un gant, un assemblage d’intérêts particuliers concourt pour les municipales, où les opposants d’hier qui contrarièrent jadis tout projet proposé par la gauche, sont de retour. Fidèles à eux même, eux, dont la motivation essentielle est que rien ne se construise demain : illustrant avec leur divorce de la majorité actuelle, qui nous avait vaincu aux dernières élections, que les étiquettes sont trompeuses : les plus conservateurs en rosissent.
......
 Après les cadeaux de Noël, depuis Internet cette image simple:

1 commentaire:

  1. Ne pas trop s'en faire... être fataliste... soutenir les moins corrompus, les moins mauvais, ceux qui ont encore un peu d'humanisme dans leur conduite, et celles bien sûr... soutenir Christiane Taubira, ... à Grenoble, éviter que la droite carignonesque et chamussienne ne revienne... pour que le Mélies vive... pour que la MC2 encore nous présente de merveilleux spectacles (comme ce Cendrillon...)... pour qu'il y ait encore des débats dans cette même MC2 ... pour que des soins de qualité soient encore délivrés à tous et toutes, y compris les plus pauvres, les sans papiers, pour... pour... pour...

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