lundi 11 novembre 2013

Les jours heureux. Gilles Perret.



Le  livre présentant le programme du Conseil National de la Résistance qui a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises... portait déjà le nom poétique d’une pièce de théâtre de 1938 : « Les jours heureux » avec François Perrier.
Il est dans l’ordre des choses qu’un film en 2013 apporte un éclairage sur un moment historique évoqué abondamment au cours de l’élection présidentielle aussi bien par ceux qui se présentent comme les héritiers du CNR que par ses liquidateurs.
Cette référence dans l’audace sociale, qui fit consensus à l’époque, reste menacée par le libéralisme sans vergogne. Le réalisateur savoyard fait parler les anciens résistants Hessel, Aubrac, juste avant qu’ils ne disparaissent et quelques politiques dont Bayrou qui n’en sort pas à son avantage quand il s’énerve puisqu’il est question de réglementer la finance débridée.
Le montage classique est efficace et comique quand  le mot CNR est prononcé comme un mantra qui n’ébouriffe même pas Copé.
Malgré la volonté de l’auteur de « Mémoires d’ouvriers » de lier ces riches heures à l’actualité, les enjeux actuels ne sont pas vraiment approfondis. Restent les paroles fortes des anciens mais la relève ne parait pas aussi rutilante.
Le film s’ouvre sur un vétéran qui va vers un lieu de mémoire ; derrière les vitres rayées du TER, le paysage en est griffé.

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