mardi 22 octobre 2013

La revue dessinée. N°1. Automne 2013



240 pages de reportages et documentaires en bandes dessinées à paraître chaque trimestre.
J’aime les BD, j’aime les promesses  des premiers numéros,  j’ai bien aimé ces 225 pages, dont le concept est aussi évident que peut être celui de XXI, ce qui laisse promettre le succès. 
Jean-Philippe Stassen aux dessins comme des vitraux se consacre beaucoup à l’Afrique, cette fois à Bruxelles dans le quartier de Matonge, avec sa communauté congolaise et rwandaise. Une page de documentation vient compléter le chapitre, des sujets graves alternent avec du plus léger, ici avec des planches consacrées au langage quand « salope » n’est pas le féminin de « salaud ».
Nous suivons un  jeune agriculteur qui essaie de s’installer dans le nord de la France mais doit payer un exorbitant pot de vin appelé « arrière fumure » ou « « pas de porte », un droit de reprise qui handicape une profession sinistrée, elle aussi.
Nous sommes mieux renseignés avec une histoire de « byte » qui revient sur les inventeurs des avancées technologiques en informatique.
Nous vérifions où en est la mythologie de la marine auprès de l’équipage du Floréal qui navigue dans les mers australes.
La biographie du  clochard compositeur de musique Moondog est étonnante, et en passant derrière les grilles de la ménagerie du jardin des plantes nous rencontrons des passionnés, des attentifs, des consciencieux. 
A partir d’une description de la vidéo surveillance, comment se dessine notre futur ?
A travers les pionniers du gaz de schiste nous pouvons nous construire une réflexion plus documentée, et réviser ou mieux comprendre Keynes avec quelques pages pédagogiques  et pas tristes  à laquelle succède un reportage d’un auteur  à la découverte de la pratique de la planche à roulettes, pardon du skate.
Le récit du dernier combat d’Allende est servi par un dessin au crayon pudique et puissant. L’histoire de Saint Denis qui porta sa tête une fois qu’il fut décapité, illustre le phénomène très français de la « céphalophorie ».
Ce qui distingue la presse gratuite, et le flux des dépêches sur notre ordi de la presse papier, c’est le style des rédacteurs, encore plus manifeste quand se succèdent des dessinateurs.

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