jeudi 5 septembre 2013

Rencontres photographiques. Arles 2013.



En  matière photographique, plus que jamais, chacun à son image à dire et le foisonnement nous aveugle ; alors quel plaisir quand Arles nous offre encore des moments de découverte !
Pas forcément dans les expositions estampillées « découvertes » un peu poseuses où est ressortie camera obscura  et technique du ferro type voire les papiers périmés depuis des décennies.
Mais depuis le temps que je suis au rendez-vous arlésien, en cette année « black » and white, on peut trouver dans chaque thématique de quoi justifier le voyage.
J’ai découvert Sergio Larrain dont je connaissais seulement deux fillettes descendant un escalier. Une exposition très courue lui est consacrée : bars à marins de Valparaiso, enfants des rues pris au ras du sol : des hommes et des pierres. Le chilien mort à 81 ans est poétique et social. En regard, Lartigue et Bourdin paraissent tellement futiles.
Le sculpteur  Penone a installé ses arbres à Versailles, et à la chapelle du Méjan son corps a laissé une empreinte sur un lit de feuilles de buis. Dans ses yeux on peut chercher des reflets d’une nature qu’il invite entre les murs, intensément.
J’ai eu du mal à saisir les images d’Afrique du Sud parmi l’abondance de textes. Par ailleurs  le travail sur le rêve d’un astronaute Zambien m’a laissé dubitatif.
Les photos de lune de Sugimoto touchent à l’abstraction et valent surtout un coup d’œil d’ensemble.
Courtinat en photographiant des pauvres chez « les petits frères », présente un  des rares témoignages sociétaux d’aujourd’hui que j’ai pu voir dans cette édition.
Minkkinen  apporte un regard frais  dans ses autoportraits où il dévoile des parties de son corps dans des paysages de Finlande.
Les chiens du belge Vanden Eeckhoudt  nous regardent drôlement, ils sont très tendance dans la production éditoriale profuse sur nos amis les animaux.
Quant aux copains du spectacle d’Avignon, ils ont droit à la lumière avec des montages vus côté plateaux ou côté gradins.
Les images colorisées de photographes à Beyrouth ou au Caire sont émouvantes et ont parfaitement leur place en cette année consacrée essentiellement au noir et blanc. Des collages renouvellent un genre rebattu en ne collant pas forcément précisément.
Les visages retouchés de personnalités d’Hollywood pour les journaux mettent sur l’avant ce qui fut  jadis maquillé.
La pratique populaire des albums photos  du temps où nos mémoires étaient dans des armoires est bien mise en scène : intercalaires avec toiles d’araignée et pages autocollantes vite jaunies.
Toutes les images mises en ligne sur Flickr en 24h et tirées sur papier envahissent une grande salle du palais de l’Archevêché ; elles illustrent cet article.

Pour un article sur Arles 2012 cliquez sur l'image






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Grain de sable, grain de sagesse : 

Mon voisin Hubert se consacre depuis mardi à un mandala dont il nous informe qu’il sera dispersé samedi 7 septembre à 17h chez les compagnons d’Emmaüs à Sassenage lors d’une journée « portes ouvertes ».

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