mardi 24 septembre 2013

La planète des sages. Jul Charles Pépin.


Le sous titre donne le ton : « encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies » : « mazette rien que ça » et second degré en 120 pages : 60 de BD, 60 de textes nerveux.
De Platon à Dérida, un prof de philo rigolo dialogue avec le père de « silex in the city » et nous fait comprendre pourquoi Descartes a des problèmes avec le montage de son armoire Ikéa et chez Freud, pourquoi un joueur de foot se débat avec ses transferts.
Sartre est en panne d’essence ; dans la caverne de Platon, les épicuriens sont à l’animation et un stoïcien (black) à la sécurité, Pythagore en VIP.
Bourdieu est à la photocopieuse pour la reproduction, et Machiavel ne fait pas l’affaire quand il se présente à la rédaction de Gala bien qu’il soit un spécialiste des têtes couronnées.
More en Casimir a de quoi éveiller les curiosités comme Simone Veil et Spinoza qui ont eu le courage de mettre leur vie en accord avec leur pensée.
« Vouloir ne pas vouloir, est ce encore vouloir ? » quelques formules mettent en appétit, avec un Maïmonide venu du fond des âges, un Confucius ou des écoles comme le collège de France et Thérèse d’Avila pour varier les approches.
Les sceptiques, philosophes par excellence, doutent qu’un avion ait mis à bas le Parthénon.
Jankélévitch avait toute sa place entre le lamaïsme et Hume, lui qui a écrit «  Le je-ne-sais quoi et le presque- rien », qui a intitulé son plus important recueil d’entretiens «  quelque part dans l’inachevé ».
Comme l’a mis en évidence Erasme, « l’insensé a le pouvoir de produire du sens » alors « accroche toi au pinceau, j’enlève l’échelle » peut nous emmener loin et nous nous mettons à la queue leu leu sur les conseils de Hobbes pour jouir de la vie.
Cet ouvrage participe à ce plaisir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire