lundi 2 septembre 2013

Aya de Yopougon. Le film. Marguerite Abouet et Clément Oubrerie



Aya  du quartier de Yopougon dit « Yop » à Abidjan est une jeune fille sage qui veut devenir médecin, elle essaye d’aider ses copines Adjoua et Bintou qui « s’enjaillent dans les maquis ». 
Celles-ci s’orientent  à coup sûr vers la série C : Coiffure, Couture et Chasse au mari.
L’une se retrouve « enceintée » et l’autre est victime d’un parisien baratineur qui s’habille chez le meilleur couturier : Tati.
Les pères ont des deuxièmes bureaux (maîtresses) mais tout se résout positivement dans cette comédie sympathique où la palabre est salutaire.
Le népotisme est évoqué ainsi que la situation économique rarement traitée en cinéma d’animation, de même que l’Afrique urbaine très peu conviée en général.
On y enrichit son vocabulaire: ploco-placa (faire l’amour) et les proverbes  sont savoureux :"Quiconque ne veut pas manger, ne veut pas non plus aller à la selle."
J’avais « trop » aimé la bande dessinée, ceci dit à la façon africaine qui a fortement teinté le langage hexagonal; le « dêh ! » qui ponctue bien des phrases ivoiriennes n’ayant pas eu cette fortune, mais il nous enchante pris dans un accent chaleureux. 
Le film heureusement entrecoupé de publicités joviales datant des années 80 n’apporte pas vraiment un plus par rapport aux albums qui ont connu un succès mérité. 
L’animation est sommaire : avec une bande son enjouée pourtant, les danses n’ont pas grand-chose de la grâce originelle ni de leur chaleur. 

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