dimanche 2 juin 2013

En piste. Boivin, Larieu, Houbin.


Deux hommes et une femme dansent sur des chansons  françaises des années 70.
« Avec le temps… » : nous l’avons mesuré, le temps, ce soir à la MC2 depuis  les pistes griffées de 33 tours que nous écoutions fiévreusement :
que reste-t-il après « il n’y a plus rien » de Ferré ?
Plus facile de chorégraphier  «Mirza» de Ferrer ou « il patinait merveilleusement » de Verlaine que l’immarcescible « Petit bal perdu » ou d’autres morceaux  monumentaux et si intimes que les gestes proposés par les trois danseurs semblent relever parfois d’un langage à destination des sourds.
Le choix alternant les frères Jacques, Barbara, Gainsbourg, Boby Lapointe, Brel, Reggiani, Christophe
« Bandit un peu maudit, un peu vieilli,
Les musiciens sont ridés »,
est tellement incontestable  que les textes et les musiques pourraient se suffire à eux mêmes.
Dans une succession de tableaux bien dosés et non de clips, avec ou sans fraises autour du cou, les corps des danseurs irréprochables en piste pour la danse signent le temps qui a passé.
Et les Poppyes chantaient :
« C'est l'histoire d'une trêve
Que j'avais demandée
C'est l'histoire d'un soleil
Que j'avais espéré
C'est l'histoire d'un amour
Que je croyais vivant
C'est l'histoire d'un beau jour
Que moi petit enfant
Je voulais très heureux
Pour toute la planète
Je voulais, j'espérais
Que la paix règne en maître
En ce soir de Noël
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Non, non, rien n’a changé
Tout, tout a continué
Non, non, rien n’a changé
Tout, tout a continué
Hey ! Hey ! Hey ! Hey !
Et pourtant bien des gens
Ont chanté avec nous
Et pourtant bien des gens
Se sont mis à genoux
Pour prier, oui pour prier
Pour prier, oui pour prier »

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