dimanche 19 mai 2013

Germinal.Halory Goerger&Antoine Defoort



- Pourquoi Germinal ?
- Parce qu’il y a une pioche !
A l’issue de la représentation d’une heure et quart les artistes répondaient aux questions  des spectateurs de l’Hexagone de Meylan.
- Parce que le titre a fait ses preuves.
Et toutes les réponses des deux compères à l'origine de la représentation étaient du même humour surprenant, décalé, intelligent qu’ils avaient dispensé tout au long de leur spectacle inventif, poétique, foutraque, d’une cohérence impressionnante.
Oui, la pioche maniée avec vigueur par la seule fille sur le plateau, qui défonce la scène, tient un rôle central dans un univers où les machines prennent les têtes.
Il n’est rien moins question que de l’histoire de l’humanité… et ça marche !
 C’est « La rubrique à brac » de Gotlib au temps des SMS, revue par quatre olibrius qui ne se séparent pas souvent de leurs tables de mixages poussiéreuses ou d’un micro fantasque. La parole se réinvente, ainsi que le bonheur d’être ensemble, au milieu des gravats.
Si leur catégorisation du monde n’arrive pas à son terme, le chemin en est réjouissant, le classement dans le groupe « poc poc » ou « non poc poc » en vaut bien d’autres. Et Dieu dans tout ça ?
Il y a même un épisode de comédie musicale et un appel à une société externalisée dès que les recherches risquent de prendre du temps. 
On ne peut plus contemporain, malin et désabusé, énergique et désinvolte, réglé au millimètre et laissant passer le souffle de l’invention dans leur « système endogène génératif ». Jubilatoire.

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