jeudi 4 octobre 2012

Robert Combas au MAC de Lyon.



600 œuvres étaient présentées au musée d’art contemporain qui borde le parc de La Tête d’or à Lyon : foisonnantes, monumentales,  rythmées, variées et en même temps fidèles à la modestie du rockeur sétois, à son humour.
Il n’est pas le genre à laisser la mention « sans titre » à côté de ses tableaux, ses cartels  doivent plutôt s’écarteler pour suivre les dingueries de l’auteur prolifique :
Extrait : « Yellow sunshine, l’arbre à trip, c’est la vision d’une chaleur sans sueurs, sèche et remplie de petits trucs,  bidules et modules. Dans le ciel des personnages déformés rigolent aux éclats, apparaissent et disparaissent. »
Comme d’habitude quand un musée se consacre à un seul artiste, celui-ci prend une stature supérieure. Les productions sont  déjà nombreuses, amples, et la dimension musicale qui court tout au long de la déambulation donne sa plénitude au troisième étage quand  éclatent les couleurs dans une diversité des genres roborative.
Si les postures rock étincellent, Brassens lui va très bien et une des rares chansons que ma mémoire a conservé,  Hécatombe, vue par Combas vaut son pesant d’oignons. Un des papes de la figuration libre aime raconter.
J’ai retrouvé ses crucifix vus à Arles et découvert des paysages de Sète où comme ailleurs il reprend des stéréotypes et nous les redonne embellis. 
Il est allé revisiter des batailles parmi les tableaux patrimoniaux, et apporte sa patte vigoureuse à des travaux d’autres artistes. Bien des toiles témoignent d’une vigueur juvénile et s’il a recherché du côté de la spiritualité, il a conservé de joyeuses manières qui nous font du bien.  
Il était promis aux vitraux avec sa marque de fabrique faite d’un trait  noir qui cerne ses personnages tout en révélant au deuxième plan un foisonnement ludique, souvent lubrique.  
Au bout du parcours chronologique et thématique, j’ai perçu dans sa série de chutes, comme un coup de mou dans l’énergie qui a conduit toute sa vie et qui continue à nous éclabousser.

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