dimanche 7 octobre 2012

Brigitte Fontaine. Morceaux de choix.



A lire sa biographie sur Wikipédia dont je retiens le  mot : « Baroque n’roll », c’est toute une vibrante traversée générationnelle  à laquelle on assiste. Depuis l’underground jusqu’à la bonne cliente médiatique  dont on retient aujourd’hui la peau sur les os, alors que c’est la vie et la mort qu’elle crie, qu’elle murmure, de sa voix de rocaille.
A  écouter une compilation de 99, quelle force, quelle poésie, quelle inventivité tragique et sensuelle !
 «  Ce ne sera rien
 Rien que de la musique
Ce ne sera rien
Rien que des mots »
«  À cette minute, un médecin alcoolique jurera au dessus du
 corps d’une jeune fille et il dira : elle ne va pas me claquer entre les
doigts la garce »
C’est  extrait d’une chanson relativement connue comme « que la vie est belle »,
séduisante aux sons des percutions :
« La joie vous souffle au cœur
On chérit l’univers
Comme un enfant de chœur
Son dieu d’éther et de chair »
Les plaisirs sont décuplés quand une « belle abandonnée » se révèle :
« Infantes fardées
Pour quelque intermède
Duègne grisée
Dans son tutu raide »
Mais c’est elle  même! Frivole, politique en diable.
Je me mis en boucle pendant des heures un morceau sur la fatalité sociale et je viens de le retrouver après une  longue diète, revisité au moment du film « La haine »avec le mec qui tombe  du cinquantième étage et répète: « jusqu’ici tout va bien » 
« - Donc, on est en train de tomber.
- Oui
- Et en arrivant au sol le corps subit une décélération violente qui amène la rupture de ses différentes composantes. Par exemple, les membres se séparent du corps. »
- Oui. »
Trop forte la vieille, digne, dingue donc.

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