lundi 11 juin 2012

Sur la route. Walter Salles.

Comme je n’aurai pas le temps de lire toutes les œuvres « cultes » des siècles passés, je suis allé voir le film inspiré du livre de Kerouac, malgré des critiques mitigées avec lesquelles je suis d'accord : c’est du « light ». J’étais bien dans la cible avec ceux à qui le livre a été vendu au prix d’un film.
Je ne sais la distance qu’apporte l’adaptation, mais pendant 2h 20, l’écrivain d’origine québécoise apparaît comme un simple spectateur assis à l’arrière d’une voiture américaine des années 50, sans dilemme, sans passion.
Les paysages sont beaux, oui ! Les images du début passant du noir à une route qu’arpentent vivement une paire de jambes étaient  pourtant de bon augure et les personnes qui ont vu le film avec moi ont aimé les musiques : c’est bien le moins pour le père de tous les road books traduit en sages images.
Il y a bien vers la fin une poussée de fièvre mais due à une tourista un peu sévère, autrement peu de sueur, pas de flamme sinon celle de briquets pour joints et Camel, pas vraiment d’ivresse, ni même de désir qui passerait entre des personnages que j’ai trouvé trop lisses.
La réalisation est trop conformiste pour traiter de ceux qui désiraient s’évader des conventions dont la quête initiatique est dépourvue ici de spiritualité.
Il ne semble être question que du passage de l’adolescence à l’âge adulte sur fond d’amitié bancale.
Ce n’est pas désagréable mais trop sage.

1 commentaire:

  1. Livre culte... c'est pourtant un des très rares livres que je n'ai pas réussi à terminer... Déçue! Je n'avais pas vraiment envie d'aller voir le film... grâce à toi j'ai gagné une soirée de libre!

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