samedi 4 février 2012

J’y vois un signal fort. Nova éditions.

Quand les mots des discours politiques sont usés, il reste à en rire.
Plutôt qu’une docte analyse des éléments de langage encombrant les proclamations des impétrants présidentiables, ce pastiche est salutaire.
Il va bien au-delà des tressautements de l’épaule du dernier président qui dans cette version finement écrite renonce à se présenter, alors que Carla en interview à Paris Match cite Guaino : « on ne fait pas des enfants par politique : c’est le contraire. On fait de la politique pour ses enfants ».
L’effet d’accumulation est comique et l’échange de SMS entre Bertrand et Copé est drôle, Mélenchon est ronchon, Montebourg lyrique sans atteindre les sommets Villepinesques.
Si Domenech propose ses services comme consultant, ceux de DSK marquent une certaine lassitude.
Une Ségolène faisant valoir ses erreurs comme argument lors des primaires est à peine en décalage avec l’originale, Le Pen a prévu de fuir au cas où il serait élu, et Bayrou exprime toute sa foi devant un seul auditeur : Benhamias.
Le projet de discours de Frédéric Lefebvre qui succède à Lévi-Strauss à l’Académie est un sommet et Kosciusko-Moriset veut nous rassurer après une catastrophe nucléaire où un Airbus a percuté une centrale :
« Vous le savez sans doute, notre industrie aéronautique, grâce à la recherche de la France et de ses partenaires européens, dispose d’une avance technologique unique au monde. Dans le cas présent, il semble que l’Airbus A380, malgré son fuselage ultraléger, affiche un coefficient de pénétration du béton bien supérieur à celui des autres appareils… » 
Les langues de bois tombent en sciure.

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