mercredi 2 novembre 2011

Lisbonne # J4. Belem. Restauradores.

Le camion poubelle a officié à plus de minuit.
Nous quittons le logement vers les 9 h du matin sous un ciel au départ bleu/blanc puis soudainement tristement noir. Nous dirigeons nos pas vers le miradouro de San Pedro de Alcantara.
Le point de vue sur la ville est précisé sur une table d’orientation en azulejos évidemment.
Nous continuons jusqu’à l’église Sao Roque et descendons les escaliers vers la place « Praça D. Pedro IV » joli coin typique qu’il vaut mieux aborder par la descente que par la montée. Cette place centrale formidablement plate est un rendez-vous idéal tant sur le plan politique puisque la révolution des œillets s’exprima ici, que sur le plan touristique, idéale pour garer les cars. Nous pénétrons juste pour le plaisir des yeux dans une pasteleria célèbre sur la place mitoyenne « Confeitaria national » Praça do Figueria d’un style rococo art déco délicieux. Nous ne consommons pas et repartons vers la rue Magdalena. Le quartier subit des rénovations d’immeubles. Nous achetons des cartes postales sympas dans une boutique assez branchée quoique simple puis cherchons la boutique « Santos officios » au 87, recommandée par Le Routard « qui adore » ce magasin achalandé par des artistes populaires de tout le Portugal. Nous y achetons moult objets animaliers, plats et métalliques originaires du nord. La vendeuse prend le temps de certifier l’origine et le créateur pour chaque achat effectué. C’est à la sortie de ce magasin que J. s’aperçoit du vol de son porte-monnaie, suite à une légère bousculade avec un homme qu’elle a bien remarqué qui s’est excusé en français avant de s’engouffrer dans une voiture stoppée au bord de la rue. Nous faisons rapidement et facilement opposition dans la boutique sus nommée et continuons, soulagés, notre périple vers la place du commerce. Nous y trouvons l’office du tourisme qui nous fournit en plan de la ville et plan de bus réclamant une vision au dessus de la moyenne pour décrypter les numéros des bus sans informer sur le nom des rues ! Nous rechargeons nos cartes de transports dans la station de métro pour quatre jours supplémentaires puis nous nous posons au milieu de la rue Augusta à la terrasse de la Casa Brasiliera au 267. Notre repas se compose de beignets divers et fourrés différemment, arrosés de bière. D’un coup de tram 15E, nous retrouvons le chemin jusqu’au monastère Sao Jeronimos aujourd’hui ouvert.
Le style des colonnes de l’église et les nervures des voûtes est vraiment particulier. 7€ l’entrée, même tarif pour les plus de 65 ans… Le cloître est magnifique sur deux étages, vu nulle part ailleurs, taillé dans une pierre claire allant du blanc au blond. La richesse des motifs renaissance et leur inspiration fait penser aux grotesques, peintures de cette époque vues au cours d’un voyage à Rome. Toutes les colonnettes offrent des décorations différentes, florales et végétales géométriques, nœuds et cordages… les gargouilles et les médaillons, les portraits s’éloignent de l’esprit religieux. Au dessus de nos têtes, les mouettes rieuses s’imposent par leur chant sonore en vagues successives. Au 2° étage, nous pouvons accéder à la tribune de l’église, permettant une vision différente de cette architecture si particulière. Nous observons à la sortie, le portail de la façade sud, richement décoré en comparaison des murs nus. Il faudra relire « Lisbonne insolite » pour comprendre les références à la cabale qui ne nous sont pas familières. Le soleil a gagné sur les nuages mais le vent froid s’est levé pour nous tenir compagnie sur le chemin de la tour de Belem que nous empruntons à pied.
Monument typique de Lisbonne, elle fut édifiée en 1515 sous le roi Manuel au milieu du fleuve mais avec le grand tremblement de terre, elle s’est retrouvée intacte poussée sur la rive du Tage, les pieds dans l’eau. Tour carrée avec une avancée dans l’eau, elle nous paraît petite. Pourtant quand on gravit l’escalier à vis étroit qui conduit au sommet, nous nous rendons compte de sa hauteur importante et notre regard se porte loin sur la ville et sur l’embouchure du fleuve. Les tourelles d’angle sont coiffées d’une façon rigolote par un toit en tranches d’orange surmonté de trois boules. A l’intérieur de ces lieux de surveillance abrités, deux sièges en vis-à-vis de hauteur différentes ont été taillés dans la pierre pour regarder par la fenêtre. Les créneaux sont taillés dans la manière arabe. Les salles carrées sont équipées de cheminées. Quant au sous sol difficile de s’y tenir debout sous les voûtes dans l’air vicié de moisi et d’humidité. Nous longeons le Tage pour regagner l’arrêt de bus près du monastère. Le bus 727 nous conduit presque jusqu’à la maison, nous descendons à l’assemblée nationale juste derrière la place aux fleurs. Nous organisons notre petite soirée.

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