samedi 5 novembre 2011

Et si l’amour durait. Alain Finkielkraut.

Dans la lignée d’ « Un cœur intelligent », la belle voix du samedi matin nous fait partager ses lectures de madame De La Fayette, de Roth, Kundera et Bergman.
« Ce qui humanise les hommes, ce n’est pas seulement la domestication de la bête, c’est aussi la lutte avec l’ange. Il arrive que la sincérité soit une forme de vandalisme et il faut parfois pour bien agir ne pas universaliser la maxime de son action »
De quoi se nourrir.
J’avais jadis préféré San Antonio à la princesse de Clèves. Au-delà de la grossièreté présidentielle qui la remit à la mode, le philosophe inquiet approfondit à travers elle, l’énigme du renoncement.
Cette promenade dans les livres s’ouvre par les subtilités au temps de Marivaux et se clôt par Kundera que j’avais dévoré dans les appétissantes années 70. Il m’a parut avec mes yeux d’aujourd’hui, bien désenchanté. La légèreté de l’être était donc bien insoutenable.
Vibrant le professeur s’adresse à ses élèves comme Roth « Professeur de désir » :
« … il est émouvant de vous entendre parler avec autant de sérieux et de réflexion de solitude, maladie, désirs, regrets, souffrance, illusion, espoir, passion, amour, terreur, corruption, calamité, mort.. » 
Moments rares et délicieux, ces 150 pages passent comme passent les roses.

1 commentaire:

  1. Merci. Tu m'as donné envie de lire Finkielkraut, en tout cas, ce livre.
    Très belle critique. J'ai quelques affinités avec Finkielkraut, tu l'auras deviné...

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