dimanche 23 octobre 2011

Le recours aux forêts. L’Heure Bleue.

Carolyn Carlson à la chorégraphie et Michel Onfray aux textes : du beau monde.
Le metteur en scène s’appelle Wild et son danseur interprète un retrait du monde qui évoque inévitablement le film dérangeant « Into the Wild ».
« J’ai vécu assez pour en savoir assez.
Aux deux tiers de sa vie si l’on ne sait pas ce que contient le dernier tiers 
C’est qu’on n’a rien appris, 
Donc qu’on n’apprendra jamais,
Donc qu’on n’apprendra plus. » 
J’ai pensé à Jacques Ségala l’homme à la Rolex. Sors de ce corps !
Comme je suis un homme porté à être mono tache, les moyens visuels mis en œuvre pendant cette heure brouillent parfois les mots, pourtant le propos est simple.
Une première partie avec lunettes pour des visions en 3D discrètes.
Toute la sauvagerie des hommes passée présente et à venir scandée par quatre lecteurs avec un décor, type publicité d’Air France : nuages et reflets dans l’eau qui deviendront plus inquiétants quand des branches mortes vont s’y dresser. L’humanité nage dans les larmes.
La deuxième partie c’est le retour à la nature, oserait- on dire, après la culture ?
Le danseur émérite va jusqu’à la nudité sur une surface liquide cette fois colorée par des sachets qui tombent des cintres. Le texte évoque une nature aimable où se fabriquent des poupées avec des coquelicots, mais le danseur parait tellement fragile à chercher des équilibres qu’il n’offre pas vraiment un choix séduisant.
Les moyens déployés contribuent plus à retenir de sombres constats que de douces alternatives où le goût retrouvé des groseilles s’approcheraient plus de Delerm que de la figure revendiquée du rebelle cédant « à la tentation de Démocrite » évoquée par Onfray.
« Je veux simplement en finir avec le commerce de la folie 
De la sottise 
De la bêtise 
De la noirceur des hommes 
De leur méchanceté. 
Je veux passer le restant de mes jours en ma compagnie. 
Seule vraie compagnie: 
Celle de soi… » 
C’était bien joli mais un peu espiègle.
Trop d’images tuent l’image : on dirait du … non !
....
C'est mon 1000° post me dit la machine qui comptabilise aussi une pincée de brouillons.

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