lundi 3 octobre 2011

Habemus papam. Nanni Moretti.

Le pape ne peut pas.
La charge anti cléricale aurait pu être facile, mais le tir sur les ambulances n’est pas très chrétien, alors Moretti nous donne à sourire et à réfléchir : exercice finalement assez rare quand ces deux plaisirs sont mêlés.
La fable est poétique même si par exemple la partie de volleyball s’étire un peu. Par ailleurs si les prélats ne sont pas tout à fait des hommes, ils ne sont pas forcément aussi infantiles.
Le développement sur la conscience de dépasser son seuil d’incompétence est rarement mené, alors la démarche de Piccoli par son côté exceptionnel souligne la nocivité des nombreux arrivistes qui détériorent nos sociétés de leurs inaptitudes arrogantes.
Des acteurs excellents, d’ailleurs quand, incognito, le pape doit donner sa profession il dit : acteur.
Il me plait à voir sur la table de nuit des cardinaux des gouttes pour dormir.
Psychanalyse et religion montrent leurs limites dans un sourire qui ne fait pas le malin.
Et la perte de spiritualité n’est pas une forcément une bonne nouvelle… même pour un athée.
Les petits extraits de « La Mouette » de Tchekhov évoquée dans le film, donnent envie de voir la pièce en entier, ou de la lire.

1 commentaire:

  1. Tout à fait d'accord avec toi pour le sourire et la réflexion, l'aspect fable, la longueur des matches de volley, le jeu des acteurs (surtout Michel Piccoli), et même pour l'envie de La Mouette !

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