vendredi 14 octobre 2011

Avant- avant- dernier tour.

J’ai finalement accompli mon devoir de citoyen dimanche, faisant mon deuil d’une prérogative du parti - dont je suis parti- à choisir son champion.
Au moment où Julliard et Ronsanvalon signent la fin de la gauche dite américaine, nous voilà dans des jeux politiques à l’américaine. Moi qui me suis complu naguère dans la déploration devant un recul de la politique, cette mobilisation populaire m’a pris à contre-pied, et impressionné. En appelant depuis toujours à un idéal de démocratie participative, je ne peux faire la fine bouche face à l’engouement de millions de personnes. Un des mérites annexe de cette primaire est de révéler encore plus l’inanité des arguments de la droite. Lorsque j’entends Coppé, j’ai des envies de Poutou (NPA).
Si le PS a montré à ses concurrents sa puissance logistique, cette avancée démocratique ne doit pas contribuer à trop asseoir des certitudes dans une gauche qui n’a rien de plus déplaisant que sa conviction d’être le parti de la vérité.
Bon signe : on a moins parlé des journalistes dans les sages confrontations que des protagonistes de la compétition et pourquoi crier à la violence, quand s’exprime un large éventail d’opinions qui permettent de sortir des caricatures. Il est des voix diverses pour penser que l’insécurité n’est pas qu’un vague sentiment, que la BNP n’est pas l’ami Ricoré, que demain on ne rase pas forcément gratis…
Faites moi signe quand à tous les niveaux, cette diversité pourra s’exprimer, quand des primaires pour les élections locales seront organisées avec la même rigueur.  
« Gauche molle » n’est pas forcément un défaut dans un monde en mouvement; la gauche quand elle était Mollétiste, était certes ferme dans le vocabulaire mais bien discutable dans ses actes.
Lors du dernier débat télévisé, Aubry a paru essentiellement dans l’opposition même à l’égard d’un camarade, à interrompre, à ergoter. Elle risquerait de maintenir la gauche toute entière dans cette condition si c’est elle- pour qui DSK a voté- qui est en position d’affronter le président à sortir.
Je m’en voudrais de persister dans mon vote à réaction du premier tour contre les caciques qui auraient été plus volontiers portés à soutenir Hollande.
Dans l'ultime confrontation en 2012, de toute façon, les partisans de la gauche de la gauche ne pourront voter à droite, il est indispensable de gagner côté centriste et là, François Hollande est mieux perçu.
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dans le Canard de cette semaine:

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