vendredi 3 juin 2011

Allah n’y est pour rien. Emmanuel Todd.

Un format bref de 89 pages, pour un éclairage original sur « les révolutions arabes et quelques autres » par l’historien démographe iconoclaste qui apporte souvent avec vigueur des éléments puisés dans le temps long.
Il s’agit de la transcription augmentée d’une émission d’ « Arrêt sur images » qui lui donne un côté très pédagogique.
Depuis la vieille Europe (âge médian 40 ans en France et 44 en Allemagne) que comprenons nous de l’Egypte (24 ans d’âge médian) ?
L’auteur du « Rendez-vous des civilisations » réfutant le livre De Samuel Huntington « Le choc des civilisations » montre que l’évolution des structures familiales et du niveau éducatif sont plus déterminants que l’économie et les préceptes religieux pour avancer vers la modernité.
Au passage, il nous amène à réviser notre révolution française avec des familles égalitaires dans la transmission de leur patrimoine portant des valeurs préexistantes aux Lumières.
Les taux d’alphabétisation qui progressent et à la taille des familles qui diminue se nuancent avec la spécificité des mariages endogames dans certaines zones.
Le mariage entre cousins était une règle, celle-ci évolue d’ailleurs rapidement.
Nous passons avec les questions de l’exigeant Schneidermann de l’Algérie à La Chine en retournant vers l’Europe, le ton est vif et ces lignes stimulantes.
Todd fait parler les statistiques : « la manière dont les êtres humains s’aiment, s’unissent, et se perpétuent, leur éducation, leur durée de vie » c’est de l’Histoire millénaire qui dépasse le lancinant débat sur l’Islam comme l’annonce la quatrième de couverture.
………
« Le Canard » de cette semaine m’a paru un peu fade, Sempé, jamais:

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