vendredi 21 janvier 2011

Peut-on se passer du nucléaire ?

Au forum Libération, l’angle d’attaque de Tom Burke, ancien directeur des amis de la terre, était original puisque c’est avec des arguments économiques qu’il s’est opposé au nucléaire.
Il a pu ainsi faire dire à François Roussely, ancien directeur d’EDF : « le nucléaire de marché, ça ne marche pas ». Celui-ci a souligné qu’EDF n’avait pas coûté d’argent au contribuable, même si l’entreprise a bénéficié de la recherche militaire.
Le jovial anglais avait juste mentionné pour dire qu’il n’en parlerait pas : les catastrophes, les déchets, la prolifération, l’approvisionnement en uranium… Il en sera cependant question, mais le débat n’est pas tombé dans la caricature même si l’évocation « de ceux qui viennent avec un problème dans la main gauche et la solution dans la poche droite » évoquait une réalité où le lobby du nucléaire pouvait se reconnaître.
Dans un autre débat il a été question de l’attractivité de la France pour l’implantation d’entreprises : le coût relativement faible de l’énergie est un argument puissant.
L’affichage d’ « une renaissance du nucléaire » peut être mis en débat, cependant la France produit 60% de moins de gaz à effet de serre que l’Allemagne.
Le langage des responsables d’EDF a évolué : la pensée colbertiste qui avait valu à la France de belles innovations, une industrie en amont des cycles économiques en position de force dans l’économie mondiale (eau, aluminium…) est tempérée aujourd’hui par des possibilités décentralisées de diversification dans la production d’énergie. Mais il ne faudrait pas que ce discours serve de masque à une privatisation d’un de nos derniers fleurons publics.
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Dessin du Canard:

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