lundi 4 octobre 2010

Benda Bilili. Renaud Barret Florent de La Tullaye

Du fin fond d’une misère noire viennent des étoiles. Sur leurs fauteuils roulants le « staff » des musiciens atteints de la polio, dans les rues de Kinshasa, où vivent 40 000 enfants, nous enchante. Le tempo de leurs chants, de leur musique venue de cordes élémentaires, cet optimisme qui renverse les montagnes nous font partager un conte rude mais vrai. La « cour des miracles » n’a jamais si bien porté son nom avec deux réalisateurs qui concrétisent cet éternel mirage : le cinéma peut servir. Un CD est sorti qui prolonge le plaisir et une tournée européenne a été organisée. Sans déférence, à bénéfice réciproque : de grands bonhommes se révèlent. La fraternité autour de la musique nous fait sortir de la salle avec des larmes d’émotion et un sourire qui a pu naître de situations rigolotes mais aussi d’une foi dans la vie qui économisera bien des cachets. Nous nous levons de nos fauteuils. Même si le mythe de l’Europe comme Eldorado ne risque pas d’être ébranlé. « Très très fort ».

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