vendredi 3 septembre 2010

XXI, été 2010.

A force d’afficher mon enthousiasme pour cette revue trimestrielle en vente en librairie, voilà que mes amis m’ont abonné. Alors je n’ai pas fini d’en dire du bien parce que je crois que j’en deviens inconditionnel. Ce numéro dont le dossier principal est consacré à Israël, sujet pourtant déjà abondamment documenté, aborde les problèmes d’une façon originale sans crier au scoop, loin de l’anecdotique : une version tout à fait inédite consacrée à un trafic de drogue organisé par l’état hébreu en direction de l’Egypte dans les années 70 qui se retourne présentement contre eux, la vie d’un colon, et celle d’un gynécologue palestinien militant de la paix malgré ses trois filles tuées en juin 2009 dans la bande de Gaza.
Et toujours de beaux portraits pour aller contre les malheurs du monde : un psychiatre pour fous dangereux dans les Pyrénées, un prof haïtien de retour dans son île, le diplomate insoumis Stéphane Essel amateur de poésie au destin extraordinaire. Le récit en BD est cette fois consacré aux enfants soldats au Congo, bien loin de Tintin. Dans un style tout à fait représentatif de l’esprit de cette publication : rigueur, regard sans concession, exhaustivité jusque dans les conditions de recueil des récits où les échos d’un match à la télévision nous font partager l’authenticité du contexte. Les békés sont atypiques comme ces allemands descendants d’un village fondé par la sœur de Nietzsche au Paraguay, ces roms dans nos banlieues, dont le sort est évoqué depuis plusieurs numéros bien avant que l’actualité qui jette ne les mette sous les projecteurs, ou cette communauté néo hippie en Sibérie, et cette juge qui instruit un procès de la dioxine à Albertville faisant son travail est-elle si exceptionnelle ?

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