mercredi 22 septembre 2010

New York, J3. Central Park.

Nous consacrons notre matinée à notre déménagement après nous être aperçu que des prises électriques sont encore sur 110, pourtant avec un adaptateur nous pouvons recharger les piles pour l’appareil photo fort sollicité. Notre nouvelle adresse s’avère très proche, de l’autre côté d’Atlantic Avenue et la nouvelle propriétaire Emma est charmante ; le logement moderne clair et fonctionnel comporte des barreaux à chaque porte, à chaque fenêtre. Nous prenons la suite de clients qui se retrouvent bloqués à N.Y. suite à l’éruption d’un volcan en Islande et son inquiétant nuage de poussière.
Nous utilisons la station de métro Franklin Station Avenue pour aller la cinquième avenue à Manhattan. Nous achetons des sandwichs et des frites que nous mangeons à Central Park et prenons le café expresso dans une chapelle néo gothique des années 20, proche du musée Guggenheim. Grâce à la carte Pass procurée par nos amis pionniers, nous évitons la queue pour les billets d’entrée. Ce musée initial est plus petit que sa copie de Bilbao. Il s‘organise autour d’une rampe en ellipse avec des niches pour des photographies ou des installations, dont un crucifix ressemblant à un épouvantail en vérins et matériaux issus de machines agricoles. Quelques salles renferment des tableaux français : des Picasso, Pissarro, Vuillard, Braque, parfois parfaitement identifiables, mais réservant des surprises comme ce Picasso qu’on aurait pu prendre pour un Renoir. Je m’émerveille devant des toiles de Gris, aux couleurs recherchées, un Derain. Nous retrouvons Boltanski, Annette Messager. Mais cependant nos amis expriment leur frustration de ne pas voir certaines toiles connues non exposées actuellement.Nous ressortons vers 16h ; malgré un petit vent qui nous frigorifie, nous envisageons une balade dans Central Park. Dans cette immense étendue de verdure, des jeunes sportifs, d’âges différents, s’initient à l’art du baseball, en uniforme ou pas, des coureurs effectuent leur parcours de santé, des maîtres promènent des chiens qui leur ressemblent ou des employés aèrent et gardiennent trois ou quatre chiens en laisse. Et puis les habitants du lieu, écureuils gris à la queue abondante ou sortes de merles au poitrail d’un roux lumineux, ne s’effarouchent pas des touristes attendris. Nous avons un joli point de vue d’un belvédère, faux château médiéval, qui abrite une société de protection du parc et de sa faune. Nous poursuivons notre route vers la statue de Christophe Colomb et aboutissons au Métropolitan Opéra, grand ensemble de salles encadrant une place avec fontaine. De l’extérieur à travers des vitres nous apercevons deux immenses peintures de Chagall que nous ne pouvons malheureusement pas admirer autrement. Des personnes patientent pour acheter des places pour Armida de Rossini à 290$, si nous avons bien compris. Nous faisons quelques achats à la boutique de l’Opéra. En sortant des gouttes de pluie nous dissuadent de goûter d’une promenade de nuit dans Manhattan, nous rentrons à Brooklyn. Nous faisons des courses dans une supérette d’obédience musulmane et je prépare un poulet à la crème, pommes de terre sautées qui contente tout le monde.

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