mardi 31 août 2010

Mots d'enfants.

Titouan est le principal pourvoyeur de cette série:
- Quand je serai grand je serai un papa"
- Combien auras-tu d'enfants?
- Quatre.
- Comment les appelleras-tu?
- Venez, c'est l'heure de manger!

Un jour Titouan joue avec de l'herbe.
- Je veux faire du lait.
- Avec de l'herbe?
- Ben oui, la vache elle mange de l'herbe pour faire son lait.

A zoorama de Chizé, il a vu des espèces européennes dont la fouine.
- Elle couinait
- Qu'est-ce qu'elle disait?
- J'ai pas compris, c'était de l'anglais.

Titouan buvait du pétillant sans alcool.
- Qu'est-ce qu'on arrose?
- Nos ventres.

Explication pour son premier feu d’artifice :
- Les fusées montent et quand elles touchent le ciel, elles explosent.
Lilou, sa petite sœur à 2 ans arrose son petit carré dans le jardin, et dit:
- Regarde, i poussent bien cailloux!
Une autre fois :
- Maman, va tomber la lune en volant!

samedi 21 août 2010

Jean Yves Roguet

L’église de Le Pin était trop petite pour accueillir ceux qui sont venus à l’enterrement de Jean Yves, nommé encore par ceux qui lui ont rendu hommage, avec son surnom des jours de soleil de sa jeunesse. Son courage, celui de sa compagne ont été dits, comme les doutes qui assaillent les croyants lorsque la souffrance et l’injustice les mettent sempiternellement à l’épreuve. J’étais à ce rendez-vous après en avoir manqué bien d’autres depuis nos enthousiasmes adolescents. J’ai retrouvé des désormais lyonnais, aperçu des écoliers d’alors et des gardiens de buts grands-pères.
Jean Yves était resté au village et il était allé courir aux quatre coins du monde : des 100 km à Rio, la « diagonale des fous » à La Réunion et des 42,195 km à New York, Berlin… Nous avons appris. Il n’était pourtant jamais loin de cette cour de la laiterie que ses cousines ont évoquée où se jouaient des musiques et des élans de vie qui se cherchaient. J’ai revu Ritou qui m’a raconté comment le père Oscar Roguet était devenu président du foot, pour que ceux qui allaient à la messe et ceux qui n’y allaient pas, jouent ensemble. Nous avons participé à cette histoire et nous étions ce vendredi d'été dans l’église, il n’y avait pas de prêtre. « Le grand » était conseiller municipal, Jean Paul le maire, venu aussi de cette génération « maison pour tous », l’a bien raconté. L’élastique du temps nous a fait bavarder, et nos photos se peuplent de disparus.