mercredi 9 juin 2010

Bi, dang so. (Sois fort). Phon Dang Di

Un spectateur de ce deuxième film Vietnamien présent à Cannes après « L’odeur de la papaye verte » parlait à la fois de la pudeur et de l’impudeur de cette production qui va fouiller sous les lits, avec des protagonistes qui s’enferment dans leurs secrets, leurs solitudes. Pourquoi le fils refuse de voir son père revenu vivre ses derniers jours dans la maison de la belle fille qui va se consacrer à lui ? La tante échappe au célibat mais les perspectives de vie heureuse ne sont pas évidentes. L’enfant, pourrait apporter un peu de fantaisie dans cet univers moite, mais le jeu du jeune acteur, un peu cabotin,amoindrit ce regard. Le sexe est triste ou violent, et le thème de la glace constitue un « truc » narratif qui appelle forcément la boutade : le spectateur reste de glace, même quand il est fait un usage inédit d’un glaçon. On ne s’ennuie pas mais aucune trace sympathique ne subsiste malgré la beauté des femmes; je m’en veux de ne pas sortir du préjugé de l’impassibilité des hommes de là bas.

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