vendredi 28 mai 2010

XXI printemps 2010

Quand je viens d’acheter mon XXI trimestriel, j’ai la même tentation qui s’emparait de mes élèves au moment du pique-nique : commencer par les biscuits au chocolat avant d’attaquer la salade de riz. Commencer par la bande dessinée avant les reportages. Mais des fois, je suis raisonnable et c’est dans l’ordre des 200 pages que j’ai dégusté la production toujours aussi variée et riche de ce phénomène éditorial qui s’inscrit en tête des ventes des libraires au moment de sa parution. En revenant au Rwanda par les coulisses où s’activait un certain capitaine Barril, où le rôle des réseaux de madame Habyarimana est dévoilé, le dossier de ce numéro 10 est éclairant. Mais cette fois c’est le récit de la vie d’un vieux cow-boy, qui à priori n’avait rien pour me séduire, qui m’a touché. C’est tout le talent du journaliste de rendre sympathique, ce pathétique macho solitaire. De la même façon qu’entrer dans la passion d’un collectionneur de livres consacrés à la photographie peut révéler la richesse humaine, l’histoire d’une rue à proximité d’Orléans porte les marques de la grande histoire derrière la banalité des façades. Le récit graphique d’Olivier Balez qui raconte le combat de son frère contre la maladie de Crohn est édifiant, utile à tous ceux qui seraient tentés de baisser les bras. Et l’entretien avec le créateur des « folles journées » de Nantes est également requinquant. Un beau personnage, ce René Martin qui a su faire partager sa passion de la musique classique au plus grand nombre. Lire XXI, ça fait du bien, tout simplement.

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