lundi 21 septembre 2009

Un prophète

Rarement les critiques et les spectateurs n’ont été autant d’accord pour apprécier une œuvre.
Malgré ma tendance à me méfier des unanimités, je me joins aux louanges pour ce film d’Audiard qui met l’esthétique au service de la politique, où une histoire bien racontée transcende le documentaire. 2 H 35 d’intensité. Et ce n’est pas parce que c’est devenu un lieu commun que cela n’est pas vrai : « la prison est l’école du crime ». Le jeune qui arrive pour six ans en centrale, ne sait pas lire, mais n’hésitera pas à tuer. La violence qui fait détourner le regard à plusieurs reprises, éclate dans la conversation, après un café. La candeur se mêle au mépris le plus féroce. La noirceur des destins qui se cognent à tous les murs dans le milieu carcéral, est aussi le fruit des violences de la société, son image exacerbée. Quand l’administration abandonne le pouvoir aux caïds dans ses tôles, est-ce seulement la pénitencière qui est en cause ?

2 commentaires:

  1. [1]Toujours pas vu mais au programme.Vous avez un coup d'avance.
    [2] Pourquoi ce goût qui me semble se répandre pour la négation abusive: "Rarement ... n'ont été .." pour "Rarement ... ont été ...". Il n'y a là qu'un renversement du style direct: "Ils ont été rarement .." et pas un renversement de: "Ils n'ont été que rarement ...". Non?

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  2. Merci de votre attention. Je laisse l'erreur pour nous permettre d'apprendre.

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