samedi 27 juin 2009

PS: la faute aux autres.

« Mais, bonté divine ! » Façon de dire : « mais, c’est pas vrai ! »
Quand la réalité fait mal, il reste à « sacrer » comme disent les habitants de la belle province.
Vals, de « white » habillé, au moment de s’élancer dans la course aux ambitions, se crame sur l’aire d’envol. Toute cette détermination, cette énergie qui font flop. A qui le tour ?
Pas besoin d’un piteux épisode de plus au moment où le P.S. est devenu la cible préférée des médias et par là même de bien de nos anciens supporters. Ce conformisme de la parole dominante nous rappelle qui sont les propriétaires des tuyaux. L’ascension de Bayrou et sa descente se sont déroulées dans la même unanimité. Pour ce qui est de la gauche, je me garderai d’incriminer uniquement les méchants journaux. Il y a déjà un moment, un responsable d’union locale de Roussillon, nous reprochait de « lire le journal » dans nos réunions. C’est un trait qui n’a fait que s’accentuer, tant les analyses personnelles se raréfient. Dans nos réunions, notre perception de la réalité passe par les filtres télévisés et s’éloigne du rapport des paroles déléguées. Ce poids des médias est imposant, mais je continue à m’insurger contre la tendance de certains de mes camarades à battre leur coulpe sur le dos des autres, à incriminer toujours des causes extérieures à nos propres dysfonctionnements, à nos courtes vues, à nos paresses.
Des décennies de culture d’opposition, où les consciences se fabriquaient une virginité d’autant plus blindée que les chances d’exercer des responsabilités étaient lointaines, perpétuent cette tradition qui adore tellement les erreurs de l’adversaire. La recherche louable de remonter aux causes premières s’exerce pour excuser ceux qui enflamment une voiture, voire une école, elle se constitue en réflexe lors de nos naufrages : c’est la faute de l’arbitre !
S’il fut un temps où la gauche se disait divine car elle aimait tant contempler ses mains propres, aujourd’hui les fidèles se raréfient : ils veulent voir pour croire. La preuve par les faits : c’est notre triomphe laïque.

2 commentaires:

  1. et pan sur les vieux becs !
    éternel débat entre les 'bases' muselées
    et les cadres en lévitation du coup !

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  2. J’essaye de me garder quand même des visions trop schématiques pour être vraies, comme la base vertueuse qui aurait forcément raison contre le sommet fatalement vilain pas bon. Notre conseiller général, en réunion de section, rappelait opportunément les débats sur les emplois jeunes ou les 35 heures dont l’application n’était pas forcément du goût de la base.

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